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Cinéma à domicile : 3 films à voir en septembre 2019

Lucile Bellan 2 septembre 2019
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La vie des films n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Carrière en salles trop fugace ou sortie en direct to VOD : chaque mois, Artistik Rezo vous propose de rattraper à la maison 3 films disponibles sur vos écrans et que vous n’avez sans doute pas encore vus.

1) 90’s, de Jonah Hill
Visiblement, il sait tout faire. Après avoir irradié les productions Apatow (dont le cultissime SuperGrave), joué les flics de choc aux côtés de Channing Tatum (21 Jump Street et sa suite) et gagné une nomination à l’Oscar grâce au Loup de Wall Street de Scorsese, Jonah Hill s’est lancé avec grâce dans la réalisation. Il filme l’épopée de poche d’un petit skater qui tente de faire sa place au sein d’un groupe de mecs déjà bien solide. Ça ressemble à du Larry Clark sans le côté ouvertement trash, mais sans toutefois se délester de toute forme de noirceur. 90’s est une belle réussite, sensible et acérée, qui montre que Jonah Hill a de beaux jours devant lui.

2) Teret, de Natalya Merkulova & Aleksey Chupov
Pas facile, ce portrait d’un chauffeur routier serbe chargé de transporter une charge dont il n’a pas le droit de connaître la nature. Situé en 1999, pendant l’opération Force Alliée menée par l’ONU sur l’ex-Yougoslavie, Teret se présente comme un Salaire de la peur sans charge explosive, mais où l’éthique fait office de détonateur. Vlada, l’anti-héros du prmeier long-métrage de fiction d’d’Ognjen Glavonić (spécialiste du documentaire), est taciturne mais pas inhumain ; et son long trajet entre le Kosovo et Belgrade va s’avérer riche d’enseignement sur sa nation autant que sur lui-même.

3) Jessica forever, de Caroline Poggi & Jonathan Vinel (photo)
C’est un véritable OVNI, le film francophone le plus bizarre et singulier de l’année : Jessica Forever tient autant du pensum dauteur que du film d’anticipation, avec ses tragédies personnelles, ses envolées de drones et ses déboires sentimentaux. Venus du court-métrage, les cinéastes Caroline Poggi et Jonathan Vinel pratiquent un cinéma différent, où l’esthétique s’attache autant au banal qu’au merveilleux, et où les idées fulgurantes et improbables font soudain irruption sans prévenir. En gros, c’est l’histoire d’une armée de jeunes hommes orphelins réunis autour de leur cheffe spirituelle, une dénommée Jessica, qui tentent de trouver leur place et de rester en vie. C’est étrange, exaltant, frustrant, parfois génial, pas toujours imperméable au ridicule, mais on se laisse happer tant ça a le charme des premières fois.

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